Les mensonges finissent toujours par se retourner contre ceux qui croient que seules la manipulation et l’usage de la force sont les conditions pour soumettre les esprits alors que c’est le pays dans son ensemble qui en appelle à construire un modèle différent de société.
Des citoyens partout en Europe sont en train de dire stop à un système politico-financier qui va devoir montrer son vrai visage, à savoir celui des intérêts vitaux de ses citoyens ou celui d’une caste d’imposteurs. Ce n’est pas seulement une question de personnes, et bien sûr que les difficultés sont immenses à changer un système capitaliste poussé dans ses derniers retranchements, mais pour autant, des mesures sont à la portée de ce gouvernement pour répondre aux exigences des citoyens, mais aussi apaiser la colère qui vient s’ajouter à l’indécence des décisions de ce gouvernement:
Le retour à l’humilité d’une caste financière et politique incapable de construire l’avenir
Où est la difficulté à diviser les revenus des députés, employés ministériels et sénateurs ? Vaut-il mieux des soi-disant « élites » attirées par des salaires mirobolants, et bien au-dessus de ceux des dirigeants de PME, et qui sont condamnés à consacrer plus de temps à dépenser plutôt qu’à faire leur travail au service des Français, ou faut-il les restreindre à des revenus « représentatifs » qui permettent aux décideurs de connaître un peu mieux les difficultés réelles de ceux qu’incarnent aujourd’hui les gilets jaunes ?
Une insurrection qui vient hurler au gouvernement son déni des difficultés des Français
Où est la violence quand un agriculteur par jour se suicide, et ce depuis plusieurs années ? Est-ce que l’Etat n’est pas devenu une sorte d’assassin responsable mais pas coupable lorsqu’il compte les morts liés aux manifestations des gilets jaunes et oublie les 10 000 suicides en France qui sont presque un record en Europe ? Qui est responsable des conséquences de la violence de la misère pour les familles qui sont divisées par les difficultés et y compris pour leurs enfants qui en pâtissent en survivant dans la précarité ?
Où est la difficulté à faire que des projets soient lancés au niveau national lorsque ce sont déjà des succès individuels dans bien des communes de France ? Où est la difficulté à tenter et lancer des projets de relocalisation pour équilibrer les effets caricaturaux de la mondialisation ? Où est la difficulté à préserver l’avenir et la santé de nos enfants et avoir des cantines bios tout en encourageant les formes d’agriculture alternatives dans le cadre de petites exploitations ? Où est la difficulté à demander l’avis des citoyens plutôt que de créer des observatoires en tous genres pour payer des personnes à faire des rapports sans finalement consulter les citoyens sur le terrain de la réalité ? Comment ce qui n’était pas possible au Moyen-Age, à savoir que l’Etat demande l’avis de tous, ne le deviendrait-il pas à l’heure où la technologie permet de faire des pétitions qui chiffrent en millions de signatures ?
Comment ne pas donner enfin sa chance à une meilleure représentation des citoyens, quitte à tirer au sort tout ou partie des représentants du peuple comme le stipulait Montesquieu dans l’Esprit des Lois pour éviter que nos démocraties ne sombrent dans l’aristocratie ainsi qu’il le mettait en garde ? Et qui est ce gouvernement pour renier le principe de séparation des pouvoirs en accordant une possible augmentation des pouvoirs de police aux Maires, et ce, revendiqué au nom du terrorisme et alors que c’est déjà un moyen d’oppression et donc une atteinte impardonnable à notre Constitution ?
Qui bloquent le pays tous les jours si ce n’est les incohérences des gouvernements successifs de part les bâtons dans les roues que mettent notamment les élus politiques et les banques à faciliter la développement d’activité ? Qui est responsable de tous ces projets de création d’entreprise qui échouent non sur leurs projets en eux-mêmes mais face aux difficultés administratives inextricables ? Où est la difficulté à ce que les banques fassent enfin leur travail et allongent la durée des prêts quand les familles ne peuvent plus payer des mensualités devenues trop importantes suite à un changement d’activité ou tout autre événement ?
Où est la difficulté à mettre en place des systèmes de démocratie participative ? Où est la difficulté à ce que les fonctions politiques soient réellement temporaires alors que cela est inscrit noir sur le blanc dans le texte de notre Constitution, et quitte à imposer ces pratiques participatives ? Où est la difficulté à ce que la jurisprudence soit intégrée dans les lois et pas seulement réservée à une minorité afin que la loi soit réellement la même pour tous ? Où est la difficulté à ce que notre justice soi-disant indépendante enquête sur la corruption galopante des élus ? Où est la difficulté à offrir aux citoyens des systèmes experts déjà existants – de l’Intelligence Artificielle qui ne soit pas fumeuse – répondant à leurs questions juridiques plutôt que de se voir opposer des refus par des Maires pour imposer leur politique clientéliste ou de corruption ?
La plus raisonnable décision du gouvernement à démissionner
La lucidité voudrait effectivement que le gouvernement d’E. Macron organise de nouvelles élections, avec de nouvelles formes de démocratie participative pour ensuite démissionner ainsi que tout le gouvernement et les assemblées, et ce, afin que de nouvelles élections aient lieu où les citoyens soient réellement représentés. Soit ce passage à une sixième république qu’organiserait le prochain gouvernement.
A moins de choisir de rester au pouvoir coûte que coûte et de prendre le risque désormais très grand d’enclencher une guerre civile.
Les idées et les projets existaient, les solutions sont encore présentes partout en France, mais quelle légitimité a le gouvernement à prétendre être capable de les mettre en oeuvre après un an à servir les intérêts des seuls lobbys et n’avoir eu comme seule première priorité que de remettre un ISF qui en aucune manière n’a jamais participé à relancer la consommation, tandis que les plus pauvres n’ont pas assez d’argent pour vivre et que tout allègement de leur charges participerait inéluctablement à la croissance. Parce que seuls les produits de luxe seraient produits en France tandis que les produits de première nécessité seraient importés ? Quelle irresponsabilité ! Et quelle irresponsabilité à ne pas saisir encore l’acuité d’une nécessaire relocalisation ! Reste que les heures sont peut-être comptées pour prendre des décisions drastiques afin d’apaiser la colère des citoyens.
L’embuscade de l’Arc de Triomphe
Selon des témoignages de gilets jaunes, la manifestation à Paris a été une manipulation en empêchant les citoyens d’accéder aux Champs Elysées et à les piéger sur la place de l’Arc de Triomphe. Une véritable prise en étau face à une infanterie de gendarmes les armes braqués, alignés sur deux rangs, à terre et debout, soit un moyen de faire de l’Arc de triomphe une embuscade pour créer une zone de combat. Et ce serait tout simplement pour cette raison que l’Arc de Triomphe n’était pas protégé mais transformé en appât pour encercler. Honte et déshonneur en ce lieu symbolique. De quoi soulever la colère tandis que de surcroît tous les accès à la place étaient donc bloqués pour assurer cette embuscade et empêcher l’arrivée de milliers de personnes.
L’impardonnable tradition des gouvernements français à réunir les conditions pour faire dégénérer les manifestations et manipuler l’opinion
C’est une longue tradition française de discréditer les mouvements par de telles méthodes. Et y compris par des chiffes sur l’affluence des manifestants qui baissent une semaine puis remontent la semaine d’après. Va-t-on renouveler les milices qui organisaient des battues en moto comme au temps de la loi Devaquet pour courser les manifestants comme du gibier à abattre lors d’une chasse à cour et rappeler la mort de Malik Ousekinne ? De Pasqua à Castanet, n’y-a–t-il qu’un simple changement de forme entre mercenariat en Afrique et parrainage de la mafia au Sud de la France ?
Le retour à la souveraineté des citoyens
La menace hypocritement reléguée par les médias de la déclaration d’état d’urgence ne doit pas faire oublier le droit insurrectionnel qui est lui gravé dans notre Constitution, et certainement pas la décision d’un gouvernement dont les membres finiront dans les oubliettes de l’Histoire. A savoir que manipulation et oppression qui dégénéreraient en violence d’Etat feraient de l’insurrection non un droit mais un devoir lorsque la souveraineté du peuple français serait ainsi bafouée.
Le peuple est souverain. Et ce gouvernement d’aristocrates de la finance doit s’y plier. Cette finance qui est l’exégèse de ces intermédiaires qui ne font véritablement rien mais qui se sont rendus inutilement incontournables dans les rouages d’une société qui a basé sur la complication l’illusion d’une intelligence qui ne relève que d’un dogmatisme vermoulu et délirant.
Ces « petites gens » qui sont aujourd’hui les premiers à réagir courageusement et par un réel sens du devoir
Les Français ne sont pas des exceptions, c’est toute l’Europe qui manifeste et qui rend légitime la réaction, et dont notamment les belges avec cette vidéo relayée sur Facebook par les ‘gilets jaunes 85 officiel’. Quand on est incapable de protéger le vie de nos enfants face aux intérêts des lobbys que ce soit pour les produits chimiques, et notamment le glyphosate, ou pour la multiplication des vaccins tandis qu’on discrédite jusqu’à des prix Nobel, ce sont bien des symboles du mépris de la vie des Français qui sont affichés. Le droit au mépris d’élites auto-proclamées face à des « petites gens » qui aujourd’hui sont aussi rejoints dans leur combat par des intellectuels, ceux-là même qui ont préféré le choix de la vérité y compris si cela passe par la misère face aux mensonges d’une société qui fonce dans un mur en accélérant.
Bravo, c’est ça !!
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Merci de vos encouragements 😉
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Bien dit !
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Bonjour Laurentz, nous sommes d’accord sur le fond, mais les formes de violences, de dégradations qui ont saccagé les voiries, les mobiliers urbains, les véhicules, les magasins, les banques, les immeubles, dans les grandes villes en province et dans la capitale m’ont fait revoir l’historique des manifestations en France depuis mai 1968, où j’étais en curieux les premiers samedis après-midi après le travail du matin. Puis je suis passé aux années 1987 à 1996… Il y a eu un changement en septembre 1968. Les salaires ont augmenté et ensuite tout a semblé redevenir comme avant, mais plus chère puisque tous les prix eux aussi ont augmenté… Qu’est-ce qui a changé ? Les personnes aisées le sont devenues encore plus et les employés. Les employés de bureau travaillant huit heures par jour, et touchaient entre 500 et 600 francs mensuel ont vu leur salaire augmenté…,ainsi que les ouvriers. Tout le monde s’est engouffré dans l’acquisition de télévisions, d’appareils ménagers, de véhicules et tout cela à crédit. De plus dès 1970 pour toucher son salaire, s’est installée l’obligation d’avoir un compte bancaire…
Bien sûr aujourd’hui il y a des injustices, des personnes qui touchent outrageusement trop d’argent, par rapport aux employés, aux ouvriers, aux artisans, aux agriculteurs, etc. Il est malheureux que des agriculteurs, des policiers, ou d’autres personnes se suicident parce qu’elles n’ont plus confiance, ne se sentent plus protégées par leur statut ou emploi, puisque cela fait partie des injustices, nous devrions faire en sorte que cela n’arrive plus…
Pour que le peuple prétende à sa souveraineté, ils faudrait que ses membres, les citoyens arrêtent d’imiter ceux qu’ils critiquent jour après jour depuis des décennies. Qu’ils aient le courage de voter pour des têtes nouvelles, de vrais représentants en fonction de leurs convictions seules.
Nous devrions le savoir, c’est nous tous qui allons payer les réparations, la reconstruction, suite aux dégradations, au vandalisme généralisé.
Les gilets jaunes dans leurs élans, n’ont pas su se mettre d’accord, pour créer un véritable service d’ordre, pour se protéger, ni se différencier pour un bon nombre d’entre eux des casseurs professionnels, ou bien des petits brigands. Le résultat est là, personne n’est content. La suite des événements, sera exactement comme après chaque flambée de colère, retour à la case départ.
Sans organisation générale, sans concertations préalables, sans volontés responsables, honnêtes, il n’y aura pas d’avancée positive pour le bien général des français. C’est bien regrettable !
Je ne désespère pas d’un changement, mais ce ne sera pas celui que moi j’attends. Attention, le nationalisme est à nos portes ! Une partie de Europe déjà… Parce que nous n’agissons pas en citoyens conscients d’un historique à revisiter et à améliorer, pour réussir le changement que nous prétendons désirer.
Ces propos n’engage que Tony DUPUY.
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Bonjour Tony,
De part votre expérience depuis les années soixante, je comprends qu’il y a un appel à s’organiser, à s’engager soi-même ou à encourager ceux qui souhaitent apporter un renouveau politique. E. Macron a ouvert le champ politique en montrant qu’il était possible de casser l’alternance. Au vu du mécontentement généralisé mais aussi des possibilités nouvelles que la technologie offrent pour rassembler des personnes, il est probable que des mouvements politiques se créent à différents échelles, du local au national.
Je l’espère et ferai de mon possible à mon niveau,
Laurent
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