Les événements en France ne sont pas isolés d’un contexte général, celui de la mondialisation et de l’absence de prise en compte des limites naturelles aux ressources de notre planète. Aujourd’hui, prédomine une incohérence puissamment généralisée par le capitalisme financier dans une sorte d’obscurantisme totalitaire. Il n’y a guère autre de sens à trouver à cela que la seule convergence de l’ensemble des problèmes de tous les pays en une crise unique. Non pas toutefois une crise économique aux seules origines financières, mais bien plus importante encore, une crise d’identité dont l’économie n’est qu’une facette.
La fin du déni et la crise d’identité
Parmi les éléments déclencheurs d’une crise qui s’aggrave en raison de l’absence d’un vrai projet pour notre pays, il y a le moteur technologique qui est en train de tomber en panne d’« essence » ainsi qu’en témoigne la chute du Nasdaq, bourse des technologies. En assurant jusqu’à présent une croissance économique au tertiaire, la technologie a pu servir à couvrir les déficiences de réponse quant aux problèmes structurels. Car il ne s’agit là que d’une croissance artificielle qui ne répond pas aux enjeux du futur. Et ce, après un 20ème siècle dont rien que les données chiffrées feront qu’il sera jugé, a contrario de cet apparent progrès technologique, comme le plus abject de l’Histoire. Et alors que jamais n’avaient été aussi grandes les chances de construire une belle vie sur cette planète. Parce que jamais plus fortement non plus cette bêtise humaine ne s’est déchainée à une telle dimension mondiale, par les guerres, mais aussi par la destruction de notre planète. En se coupant de la Nature comme de la branche de l’arbre sur laquelle repose notre assise.
La réalité, pour notre gouvernement actuel, c’est aussi cette vérité devenue crue que l’absence de vision ne peut durer qu’un temps. Sans s’adapter, l’homme est condamné à disparaître, ce n’est pas seulement une belle phrase, c’est d’abord la loi d’une évolution dont la détermination ne nous revient visiblement pas. Et c’est aussi une loi sociale, économique, individuelle, spirituelle et historique. Sans aucun doute, le choc psychologique à l’étranger à voir Paris et notre pays en proie à une crise justement bien moins économique que carrément existentielle, c’est aussi l’officialisation de la fin d’une culture du déni pour le monde dans son ensemble. En France, il y a les Gilets Jaunes qui n’ont plus à rien à perdre, mais il y a aussi les parents qui veulent un avenir pour leurs enfants nés ou à naître sur cette planète tel un droit imprescriptible à respecter la vie sur Terre. Et ce avant que tout ne soit perdu en raison d’une civilisation dont il nous faut accepter de reconnaître une décadence coupable à ne pas affronter son incohérence de nature parfaitement et spécifiquement intellectuelle.
L’incohérence, c’est là le critère universel de cette crise identitaire tandis que s’évite la comparaison avec l’universalité d’une déclaration des droits de l’Homme qui n’a été que trop bafouée. Dans le quotidien des Français, il y a eu une accumulation progressive dans le temps à renoncer à des principes fondamentaux. Ce qui rend légitime à enfin demander aussi des comptes quant au respect du contrat social. Des droits institués à la Révolution française et dont on a cru vouloir s’affranchir des fondements comme celui du caractère temporaire des fonctions politiques. Ainsi qu’un lecteur de ce blog le précisait, nos représentants ne représentent plus qu’eux-mêmes tandis que les Gilets Jaunes ne sont ni représentés ni représentables puisque non élus. Et qu’ils sont devenus les traductions d’une réalité que les politiques ne comprennent pas tant est grand leur aveuglement. Une incohérence si tentaculaire qu’ils reconnaissaient – dès le septennat de F.Mitterrand – être incapables d’en sortir. Au point de s’y être soumis puis d’avoir oublié jusqu’à ce qu’ils s’y étaient soumis. Difficile mais juste rappel des choses que la crise actuelle.
L’homme moderne, autochtone à venir d’une planète en état de survie
Dans les consciences s’imprime donc imperceptiblement l’image de l’homme qui se retrouve nu face à sa condition, tel un futur autochtone déjà en état de pré-survie, puisant dans des ressources qui ne se renouvellent plus. L’heure est à la faillite écologique de cette première entreprise mondiale qu’est la Nature, à la production « bénévole » supérieure au PIB mondial, et qui n’est pourtant pas en bourse même si ses côtes ne cessent de monter dangereusement. Tandis que le réchauffement n’est qu’un avant-goût scientifique de la facture à payer. Révélant ce sujet tabou du ridicule de notre société par rapport aux vraies questions de la vie et sa place dans les écosystèmes. Jamais plus qu’aujourd’hui, la question de la fin du monde n’a été plus abordée sur tous les plans. Les dernières civilisations autochtones risquent ainsi de devenir les mentors de la survie sur cette planète si toutefois elles n’ont pas été atrocement éliminées d’ici là.
C’est cette question qui s’impose telle une vérité qui ne serait pas bonne à dire de la bouche de notre ancien Ministre de l’Ecologie, l’un des premiers médiatisés à avoir côtoyé ces populations primaires et premières. Cet autodidacte de tout, ce diplômé de rien, qui a réalisé cette alchimie de transformer un esprit de survie et d’aventure en un esprit de synthèse que les normés de Science Po n’atteindront visiblement jamais. La raison à un formatage de leur imagination entrepris dès l’école comme cela l’est pour tous, mais aggravé de surcroît par des rituels à l’arrogance. Une capacité à réduire la pensée à des petites phrases cassantes. Et des productions intellectuelles consistant à prendre des décisions sur des cas particuliers, faisant du cas général une atteinte au bon sens, créant les conditions propices au populisme, Et à la seule fausse vertu d’imposer des choix clientélistes en le justifiant par une complication qu’eux seuls maîtriseraient. Car ces soit-disants bons élèves, ces élites de naissance, presque systématiquement passés par un Science Po historiquement réservés aux fils à Papa, utiliseraient des règles dont une nécessaire subtilité ne pourrait qu’échapper au bas-peuple. Sauf que c’est « bidon ». Tel est l’affreuse perversion de ces élites auto-proclamées ayant fait du mensonge leur loi principale de la pensée.
Une raison privée de ses moyens et détournée de ses fins
Car s’impose aujourd’hui le règne et la gloire de la polémique qui ne sont que le triste pendant de cette absence de dialectique qui a fait place tout au mieux au seul compromis. Une goujaterie intellectuelle. Avec de quoi retourner à l’envers toutes les pages des manuscrits des métaphysiciens depuis E.Kant compris. Probablement de la même manière que l’on a pu oublier les enseignements d’Aristote pendant des siècles. Pour les enfouir de nouveau avec plus de force encore tandis que cela a consisté à faire croire, soit que la métaphysique était vaine, soit que celle-ci avait évolué depuis et rendait ces enseignements caduques ou obsolètes.
Aristote au 21ème siècle
Quand Aristote expliquait que « le tout est plus que la simple union des parties », c’est comme si, aujourd’hui, il prenait l’exemple d’une voiture en pièces détachées, et montrait qu’il est difficile de l’assembler sans en avoir le plan et le savoir-faire adéquat. Que même une fois montée, il est à remarquer qu’il n’y a aucune possibilité de trouver le code de la route en analysant cette seule voiture et même en la démontant pièce par pièce. Tout simplement parce que ce code de la route ne s’y trouve pas ! Et qu’il en est de même du concept de BlaBlaCar qui ne s’y retrouve pas non plus. Soit réaliser que des fonctions nouvelles sont offertes par chaque innovation, synthèse digne de ce nom, qui non seulement n’étaient pas présentes dans les éléments qui la constitue, mais que de surcroît, ces fonctions étaient difficilement imaginables, laissant augurer de cercles vertueux permettant d’aller de propriétés nouvelles en bénéfices nouveaux. Et ce, à l’image d’un progrès technologique bien compris. C’est comprendre comment la complexité d’une voiture est réduit simplement à l’usage d’un volant, d’un frein, d’un accélérateur et d’un levier de vitesse, et que nul n’est besoin d’entendre quoi ce soit au fonctionnement d’une boite de vitesse pour s’en servir. Du moins depuis que les boites ne crissent plus ;-). Sans oublier encore de regarder où l’on va et d’où l’on vient, sans se focaliser dans le virage de la polémique au risque de sortir de son chemin.
Critique de la raison pure
La vérité, c’est que E. Kant a tranché et a écrit lui-même avoir tranché définitivement la question sur la réalité des limites de la raison pure. Soit son ouvrage est complètement faux, et il ne faut plus en parler comme d’une virage copernicien, soit ses prétentions sont exactes. Il n’a pas dit que la métaphysique s’arrêtait à ses résultats, bien au contraire, il a parlé d’une voie nouvelle donnée à la raison et il a donné des limites à cet outil qu’est la raison pure, comme c’est le cas ou devrait être le cas de n’importe quel outil.
Le débat a beau avoir été tranché, la voie ouverte, elle, s’est refermée.
Et y compris donc au 20ème siècle, des philosophes comme O. Hamelin ou des scientifiques comme A.Sesmat se sont dédiés à des constructions philosophiques par synthèses successives et A.Sesmat explique les difficultés à saisir complètement « l’essai sur les éléments principaux de la représentation » considéré comme un chef d’oeuvre de ce philosophe O.Hamelin. Pourquoi se compliquer de la sorte sur des questions qui échapperont au grand public tandis que des résultats fondamentaux pourraient être mis au bénéfice de tous quant à la manière dont se construit la représentation ? Soit la manière dont la connaissance évolue. C’est-à-dire aussi la manière dont se développe tout nouveau système. Soit une clef pour notre avenir, et ce, dès aujourd’hui, et plus que jamais.
Mais c’est aussi une manière d’assurer son développement personnel, ceux de ces enfants, voire même prétendre faire guérir de maladies par des décisions prises sous l’éclairage des questions d’évolution des systèmes complexes. Soit comprendre par exemple qu’un enfant sujet aux troubles du comportement puisse tirer bénéfice d’une alternance dans ses lieux de vie. Pour que sa conscience soit confrontée à la nouveauté, et que son fonctionnement synthétique en soit stimulé. Et saisir une colère salvatrice qui participe au développement de cette conscience de celle qui doit être contenue pour répondre à ses angoisses.
Le mouvement dialectique, dynamisme de la pensée
Réconcilier thèse et antithèse dans un synthèse constitue un mouvement dialectique. Dans l’aspect ternaire des constructions philosophiques où chaque nouvelle construction se fonde sur les deux précédentes par synthèse successive, il deviendrait ainsi évident que les systèmes politiques précédant le capitalisme, au lieu d’être mis aux oubliettes, puissent être revus non pas pour les reprendre tels quels, mais pour travailler à une synthèse. Une synthèse par exemple entre communisme et capitalisme, opposant les situations pour trouver des solutions nouvelles. En matière d’enjeux écologiques, le communisme susciterait ainsi des réflexions en matière de mutualisation ou même de revenu universel. Pour oser aller au fond des choses, même dans la monarchie de droit divin précédant notre régime démocratique – et sur lequel il n’est pas question ici de revenir tandis que l’aristocratie de la finance est suffisamment en train de détruire ce monde -, le fait d’avoir une famille royale qui pérennise une culture trans-générationnelle du pouvoir peut nous poser la question de savoir quelle conséquence cela a perfidemment induit sur nos démocraties. Y compris de saisir les comportements de nature monarchique de nos Présidents dont E.Macron aurait encore élevé l’intensité que ce soit à la lecture des faits ou tout au moins, dans l’esprit des Français. L’idée est donc d’arrêter de vouloir à tout prix se restreindre simplement à reparamétrer l’existant de manière dramatiquement inutile depuis des décennies. Et cesser de rendre à la fois tabou le passé et ridicule toute proposition nouvelle.
L’imposture
Tout l’ouvrage de E.Kant est dédié à la question de la synthèse en général, et pas seulement des conditions nécessaires pour effectuer des synthèses a priori. Cette vraie définition de la Critique par E.Kant est donnée bien au-delà des premières chapitres de son ouvrage mais comme les personnes la lisant font partie d’une espèce en voie de disparition, personne ne la cite non plus. Tandis que tout son ouvrage parle de cette question de la synthèse, avoir repris cette définition de départ était presqu’un piège tendu aux imposteurs par E.Kant et une main tendue à travers les siècles pour réhabiliter ces questions fondamentales du juger sans savoir mais surtout du « juger, c’est concevoir ».
Démontrer l’imposture de nos élites, n’est donc pas un débat difficile à clore tant il suffit d’ouvrir la Critique à presque n’importe qu’elle de ses pages, y puiser n’importe quel paragraphe, les plus souvent chargés d’une acuité puissante mais effectivement difficiles à appréhender par manque d’actualisation depuis plus de 200 ans. Et d’en discuter avec ceux qui prétendraient non seulement en avoir compris les tenants et aboutissants mais même en avoir lu les premières pages qui portent sur la distinction entre jugements analytiques et synthétiques. C’est ainsi que dans un supplément du Monde dédié à Kant, un de ses traducteurs contemporains bien connu déclarait à juste titre et avec une honnêteté salvatrice n’avoir compris que récemment les liens avec le progrès technologique.
Il s’agit d’y voir une insuffisance normale et qui participe à justifier une métaphysique en évolution depuis toujours et puisant sa matière à travers les enseignements que peuvent fournir l’étude des sciences. Ce qui est critiquable, c’est simplement que la métaphysique, l’étude des lois sur les lois, « science des sciences », ait été rattachée arbitrairement à la philosophie plutôt qu’à la logique et à la science.
Elever notre dialectique et retrouver espoir en un usage de la raison réconcilié avec l’imagination
Tout raisonnement, tout jugement porte ou non des fruits nouveaux selon sa nature synthétique ou analytique, et cette distinction, lorsque l’enjeu est de faire évoluer un système, permet de condamner à l’échec toute décision de type analytique sans même à avoir à en discuter sur le fond. A adopter ou non ce sens critique introduit par E.Kant, la conséquence fondamentale dans une société qui avance rapidement en est soit d’évoluer rapidement si possible pour le bien commun, soit d’évoluer rapidement dans l’incohérence et un dogmatisme vermoulu et délirant. Et si l’on s’en tient à une pensée discursive comme celle de nos « élites » que trahit leurs décisions et discours, il n’y a guère d’hésitation à comprendre quelle voie a été choisie.
Cette propriété élémentaire à caractériser les jugements, et qui se doit d’être évidente à ceux qui oeuvrent sur la représentation à faire de leur mieux, donne aussi un aperçu de ce qui reste à expliciter ou découvrir: une voie nouvelle.
Une métaphysique qui préfigure les enjeux du 21ème à changer notre manière de pensée par une compréhension renouvelée de ces questions par l’entremise inespérée de savoirs acquis par le biais de l’innovation technologique au 20ème siècle. Si, jusqu’au siècle dernier, expliquer par la raison ce qui échappe à la raison pure n’était pas simple, cela l’est bien moins aujourd’hui au moyen du progrès technique. Et pourrait l’être expliqué à nos enfants à des fins éducatives fondamentales comme l’étaient la logique ou la morale. Et qu’enfin être adulte soit de construire ses rêves par son imagination et tout étant « raisonnable ».
La clef d’une épistémologie inexistante de sciences logicielles encore balbutiantes
Pour ceux qui ont été mis à l’épreuve des faits de la construction et pire encore de la reconstruction par transitions successives de systèmes complexes – et non compliqué -, il devrait apparaître évident que l’effet conjugué de tous les éléments moteurs de notre système économiques à tomber en panne est aussi une opportunité incroyable en termes de potentiel de reconstruction. Une condition non pas nécessaire, mais providentiellement unificatrice par une absence inouïe de contingence pour qu’enfin de vraies solutions soient apportées, trouvent un assentiment rapide, puissent être déployées au seul prix de transitions délicates et complexes, et voient rapidement et successivement leurs conséquences bénéfiques se multiplier. Plus que les mots, ces solutions existent et peuvent être détaillées. C’est là l’objectif pratique de ce blog à travers ses propositions de projets. Mais seule une réelle maîtrise dialectique permet de passer sain et sauf à travers les écueils du dogmatisme et du scepticisme.
Déplacer les enjeux à imaginer un monde futur
Il s’agit d’un changement radical dans la manière d’appréhender les enjeux, et c’est là la seule prétention de ce blog « une vraie politique pour notre pays » que de dire qu’il y a une épistémologie encore manquante d’une science qui n’en est pas non plus encore une. Celle de la représentation officieuse de la connaissance, à l’ère moderne, par la constructions des concepts dans le numérique. Dans les logiciels.
A savoir la face cachée d’une technologie dont on s’est contenté de fruits superficiels tout en méprisant « les codes » de programmation informatique derrière lesquels s’exercent au mieux implicitement – mais devraient toujours d’exercer – les enjeux de la métaphysique, science officielle de la représentation de la connaissance. Ainsi les enseignements que chaque précédente science a pu apportés et donc aussi les fondements en termes de vraie conception n’ont été ni explicités ni encore moins publiés. Il y a ainsi ce domaine préférentiel et privilégié du numérique à s’exercer sur la représentation. A en espérer un apport bien plus grand que ce que purent apporter Mathématiques et Sciences Physiques.
Aux conditions toutefois que l’on se soit vraiment posé la question de savoir ce qu’opère la raison, qu’on ait adopté une philosophie telle une heuristique d’une exigence à rechercher le Bien, souvent assimilable à la beauté d’une Nature bien faite, mais surtout principe fondamental de vie. Et d’avoir d’adopté le sens critique qui en découle, acquis l’expérience sous-jacente en évaluant par les faits les conséquences positives ou non sur l’évolution des systèmes déployés dans les entreprises, dans l’industrie, chez les éditeurs de logiciel, dans cette matière première d’une technologie dont dépend l’économie de notre société. Mais une société qui méprise encore ces questions pourtant actives à la moindre ligne de code d’un programme informatique.
La fin du compromis pour faire place à des vraies solutions accouchant du 21ème siècle
C’est aussi que notre société a imposé de partout une loi du silence pour faire respecter l’arrogance et les mensonges d’une médiocratie à cultiver les intérêts particuliers, refusant le dialogue parce que c’est le seul moyen d’imposer ses thèses. Tandis que la vérité, c’est qu’une véritable synthèse, n’est nullement un compromis, mais une solution totalement nouvelle qui réconcilie les points de vue opposés en permettant de passer à autre chose. Exactement comme dans ce progrès scientifique.
L’imagination, le travail manuel
Il n’y a à s’imposer d’arbitraire que des compromis sur les seuls inéluctables détails aux enjeux subjectivement mineurs quant aux seules fins laissées intrinsèquement indécidables dans des systèmes dont les vraies promotions se font et continueront à se faire par l’imagination. Oui, l’imagination, avec le premier rang de nos enfants, tel un trésor dont notre éducation nous fait perdre les clefs dès lors que la pensée discursive réduit le champ de notre intelligence et fait oublier le questionnement quant à une contingence factice d’une Nature qu’il y a lieu de prétendre providentielle. Une contingence bien moindre à l’esprit dès lors que l’on commence à travailler de ses mains, imposant une organisation où chaque choix doit se faire dans le bon ordre, où les erreurs sont des indices, des sanctions ou des opportunités, et où la santé comme les bonnes conditions psychologiques en trahissent plus facilement les nécessités supplémentaires.
La synthèse, une clef nécessaire mais loin d’être suffisante
Il sera aussi répété comment une telle insuffisance dialectique peut encore avoir échappé à des élites qui croient paradoxalement pouvoir revendiquer le monopole d’une intelligence, qui, pris sous l’angle de n’importe quel outil, se devrait donc de préciser ses limites et ses conditions d’usages. C’est le drame d’une humanité à vouloir faire rêver à se prendre pour un Dieu du CAC40 ou du Dow Jones tandis que ses jugements sont celles d’une pensée qui est en train de se révéler de nature diabolique à travers ses désastres actuels et pire encore à venir si rien ne change. Au vu de l’urgence à agir et plutôt que d’attendre une publication ou d’autres projets à expliquer, ce dont je ne peux m’assurer de l’échéance à paraître pour des raisons matérielles et autres (on ne peut à la fois connaître les difficultés des français et ne pas en subir les affres), quelques nouvelles solutions seront proposées dans un prochain article.
Comme l’écrivait E.Kant, « juger, c’est concevoir » soit trouver un chemin dans l’étendue des possibles que nous offre notre imagination., et ce, guidé par le « Bien » commun. Sans dialectique, rien n’est possible pour faire évoluer un système. Par sa maîtrise, tout devient possible avec la seule grande difficulté de faire évoluer étape par étape un système compliqué en un système renouvelé et dont la complexité est simple pour tous. Par plus d’abstraction, en élevant les enjeux de chacun, exactement comme une voiture est à la fois complexe en soi et simple à conduire. Et à la mesure d’un 21ème siècle qui se doit d’être plus spirituel que matérialiste.
Bonsoir Laurentz, en réponse : « Tout raisonnement, tout jugement… et autres partie de ton texte.. »
Je ne dirais pas que » l’homme moderne, nouvel autochtone d’une planète… » […]
Puisque l’être humain d’aujourd’hui n’est plus moderne, sauf certains chercheurs ou savants. L’être humain n’arrive plus à discipliner sa propre société, ni sa préservation du futur, ni celle de sa terre.
Les élites (toutes les grandes écoles confondues) reproduisent les outils et les enseignements qu’on leur a appris, tout comme les écoliers, tout comme l’enfant qui dès la naissance essaie d’imiter ce qu’il voit comme exemples auprès de ses parents. La population des employés, des ouvriers , des commerçants, des artistes, etc., copie le comportement de la classe au dessus. Elle cherche à ressembler aux comportements des dirigeants, des bourgeois, même si celle-ci critique à longueur de journée ceci ou cela qu’il entend et lit par les médias. C’est sur ce problème là, précisément qu’il faut travailler et tout faire, pour changer les mentalités de tous ceux qui se sentent concernés par un véritable renouveau.
Militer pour une vraie revalorisation du Travail manuel, de l’humain aussi, auprès de l’Etat et pour cela se battre. Ensuite réclamer haut et fort que chaque élève de toutes les grandes écoles, sans exception, fasse au moins deux mois de stage obligatoire,pendant la durée de ses études ou cursus, dans une entreprise où le travail est manuel, dans une usine, dans les bureaux, chez un agriculteur, chez un commerçant artisan, et non pas tous à l’étranger tranquilles ou bien dans les Ambassades, les consulats ou dans les Multi nationales. Là, il y aurait du changement peut-être plus nombreux, dans les cerveaux des futurs dirigeants. Les Énarques, les élèves de Sciences po, ou les autres n’y sont pour rien… C’est le système qui est en cause et nous par nos votes successifs.
Pour qu’il y aie prise de conscience de survie, il faudrait déjà que nous les adultes, que nous nous persuadions que nous sommes faibles, pouvons mieux faire, même si nous savons pertinemment que nous allons mourir. Tant que le bien général des humains ne sera pas pris en compte en priorité, les conflits, les profits injustifiés, etc., continueront sous nos yeux et ailleurs. Cela, ni le changement ne peuvent pas se faire en un mois, ni dans une année… Mais, suite à de nombreux événements fâcheux depuis des ans, qui sait ?
Si nous les adultes prétendus responsables ne faisons rien, les révolutions assassines, injustes séviront encore. Il ne nous sert à rien de transformer les réalités; mettons-nous à réfléchir autrement et rassemblons-nous pour discuter sur tout ce qui ne va pas. C’est cela qui est important aujourd’hui : « Trouver le moyen de rassembler le plus grand nombre de bonnes consciences pour discuter, échanger et partager les opinions. Salutations. T.D.
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Bonjour Tony,
Merci de ton commentaire, et cela complète cet article. Pour changer nos mentalités, c’est important de comprendre certaines failles, mais surtout pour que cela motive davantage à lancer des projets, c’est la conclusion défendue sur ce blog. C’est en lançant des projets innovants, de relocalisation de nos campagnes notamment, tel un plan Marshall, que l’on montrera que l’action est bien plus passionnante que de discuter dans le vide, ou de persévérer dans ce système à gagner de l’argent pour le dépenser dans des gadgets. Mais surtout que c’est la seule solution pour faire évoluer les choses par la nouveauté plutôt que de vouloir modifier un existant soumis aux intérêts particuliers.
Pour autant, dénoncer l’arrogance d’une classe politique, c’est dénoncer ceux qui définiition devraient savoir ce qu’ils font et ne pas être seulement le produit d’un système. L’omniprésence des Sciences Po aux postes de décisions y compris dans le domaine des technologies est indécente. Pour avoir étudier les CVs d’un cabinet ministériel sur le Numérique, c’est ains que j’avais découvert qu’aucun n’avait de compétence sur le sujet à part un ingénieur polytechnicien mais dont l’expérience était réduite à quelques mois, soit un débutant complet. Les autres étaient quasiment tous passés par Siences Po. J’estime que l’arrogance à parler et juger sans savoir est à dénoncer de la part d’élites auto-proclamées. A en avoir discuter avec certains d’entre eux par hasard, cette arrogance est juste déconcertante à prime abord ! Les remettre en place est vivement nécessaire, non pas la polémique qui est leur terrain de jeu, mais leur incapacité à fournir des solutions nouvelles. L’esprit de polémique rend incapable d’imaginer.
Avoir des artisans, bien mieux représentés dans nos hémicycles serait salvateur face des décisions qui s’affranchissent du bon sens avec une liberté rendue aussi possible par l’absence de débat avec des personnalités autres que celles du sérail.
Bonne journée
Laurent
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