9 janvier 2021 dans le 65.
Passage de 2 ministres dans le département. Au programme : perfusion financière du département et promotion de la vaccination des vieux.
Avec le temps, et les lectures je suis atterré de voir le niveau de collaboration de la caste gouvernementale avec les multinationales. Les dossiers des journalistes d’investigations sortent, les analyses d’économistes chevronnés et de sociologues qualifiés fournissent la littérature contemporaine. Les reportages, les documentaires et les films engagés circulent. Pas de complotisme pathologique ici, mais une lucidité croissante à l’origine d’une douleur patriotique elle aussi croissante. La colère monte autour de nous et je la ressens.
Les appels circulent : « Venez voir Castex ! ». Non !!! À quoi bon dialoguer avec les valets de la finance mondiale. Ces laquais semblent empressés de se couvrir juridiquement et payent, avec nos deniers, des prestations privées pour décider des affaires publiques.
Le seul « courage » politique qu’ils ont est celui d’être fort avec le peuple et de courber l’échine devant les puissants.
De leur part ? Pas de courage, du conformisme et de la rétorsion… Voilà ce qui nourrit notre colère collective. Ainsi, entre eux et le peuple, la défiance est palpable. 2005/2008 c’est la trahison et depuis …. ça dure. Le pire des mépris consiste à payer la paix social pour s’octroyer le droit de siffler la fin de partie. Ce raisonnement anglo-saxon ne parle pas au peuple de France. Qui assiste au naufrage de ses fleurons et de ses services publiques.
Parlons donc de fiscalité au lieu de subir une dette. Lorsqu’une entreprise fait du chiffre d’affaire ( par millions et milliards) avec l’argent des clients français… la Nation est-elle en droit d’exiger un impôt en proportion de son niveau de participation ? Si nous considérons que les fiches de paye , grâce aux cotisations, constituent un premier niveau d’engagement. Comment devrions nous traiter ces « cancers économiques » qui précarisent les emplois et donne la part belle aux automatismes, aux plateformes numériques dans le but ( non dissimulé ) de faire plus de CA que d’autres entreprises et au passage de mieux rémunérer la spéculation boursière. Quelle honte de voir l’humain devenir une variable d’ajustement et l’environnement un argument de vente.
La France perd chaque année plus de 100 milliards d’euros à cause des multinationales et à leurs optimisations dans les paradis fiscaux. Le gouvernement ne cesse de demander au peuple de réviser la qualité de son modèle social à la baisse pour dépenser moins.
La frustration du peuple atteint des sommets, ainsi, chaque fois qu’un dirigeant convoque l’attractivité ou la compétitivité de notre pays pour attirer les investisseurs étrangers… nous avons la sensation d’être gouvernés par des maquereaux qui prostituent la nation sur les trottoirs de la mondialisation.
Notre pays a rédigé et conserve l’original de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Est-ce ce même pays qui abrite, aujourd’hui, l’École de Guerre Économique ? La devise de cette école : « Surveiller, analyser, protéger, influencer» , ses deux branches sont « l’intelligence économique » et «l’ intelligence juridique ». A l’évidence le peuple de France est en guerre. Nous ne guerroyons pas avec un virus ni même une autre Nation. Mais le peuple est en conflit avec la plus dominatrice, expansionniste et tyrannique des religions : « le néolibéralisme économique ». Cet ennemi du bien commun, des peuples, des ressources et de la planète a exprimé parfaitement ses crédos : pendant la crise grecque, pendant la crise migratoire et aujourd’hui a travers la crise sanitaire. La sainte croisade néolibérale vient tordre le bras à la spiritualité, à la philosophie, à la culture. Elle béatifie les personnes « ressources » et élimine les « sans dents », « les inutiles » et les boulets. En somme, un vrai programme, une vraie perspective humaniste.
Travaille consomme et tais toi. Les multinationales piétinent les peuples pour mieux se faire la guerre économique. Les juristes sont leurs gourous, leurs sorciers et convoquent la loi pour anéantir la morale. Les loups pour l’homme sont ceux qui derrières leurs claviers, leur tableurs et dans leur laboratoire se font de l’argent sur le dos des valeurs fondamentales de la vie.
Voilà pourquoi je suis toujours un gilet jaune. Que les consommateurs déploient leur puissance d’arbitrage. Que la démocratie reprenne ses droits pour que nous puissions, demain, regarder nos petits enfants dans les yeux et avec la fierté du devoir accompli ; Celui d’avoir fait le maximum pour que l’humanité reprenne en main de destin de notre Nature.
Notre constitution doit évoluer pour s’adapter à son temps et redonner d’urgence les rennes au peuple car le néolibéralisme a eu tous les pouvoirs et nous constatons ce qu’il en a fait : un gâchis complet. Or l’espoir est en nous, sûrement pas en eux.
Denis